La République d’Haïti et le Fonds International de Développement agricole (FIDA) ont signé le 11 mars 2025, à Rome, un accord de don de 23.6 millions d’USD pour augmenter les revenus de près de 100 000 ménages, dans le cadre du Projet d’amélioration de la sécurité alimentaire par l’agriculture durable, le développement de l’économie locale et des régimes alimentaires sains (EFOSE).
La zone d’intervention du Projet est le département du Sud-Est. Il cible seize (16) sections communales dans les communes de Jacmel (Montagne La Voûte, Lavaneau, La Montagne, Bas Cap-Rouge ; Cayes-Jacmel (Ravine Normande, Gaillard, Haut Cap-Rouge), Marigot (Corail-Soult, Grande Rivière Fesles, Macary, Fond-Jean-Noël, Savane du Bois) et Belle-Anse (Baie d’Orange, Mabriole, Calumette, Corail Lamothe).
Objectifs de développement du Projet
L’objectif de développement du Projet est d’accroître et de diversifier les revenus des ménages ainsi que la production locale d’aliments nutritifs, en privilégiant des approches résilientes face aux chocs climatiques et économiques.
Composantes du Projet
- Composante 1 : Renforcement de la résilience des territoires, de leur gouvernance, environnement et infrastructures
La composante 1 vise à améliorer l’environnement propice à des systèmes alimentaires locaux inclusifs et résilients, à travers deux sous-composantes avec 2 résultats principaux : (i) une autonomisation et une participation accrues à la prise de décision des ménages ; et (ii) un meilleur accès à l’eau potable et agricole et un climat amélioré.
- Composante 2 : Insertion économique et sécurité alimentaire via des investissements dans les systèmes alimentaires locaux diversifiés et résilients
Cette composante comprend deux (2) sous-composantes principales interconnectées : la sous-composante 2.1 investira dans la production locale et la formation en nutrition pour augmenter la production grâce à l’adoption d’une agriculture résiliente au climat et à des pratiques nutritionnelles améliorées, tandis que la sous-composante 2.2 investira dans les infrastructures et les services de la chaîne de valeur pour les systèmes de production soutenus, augmentant ainsi l’emploi, la disponibilité alimentaire et la diversité nutritionnelle.
- Composante de Réponse en cas d’urgence et de catastrophe (RED)
Cette composante peut être activée en cas de survenance d’un événement entraînant des impacts majeurs sur la vie et les moyens de subsistance des groupes cibles. L’urgence la plus probable susceptible de déclencher une telle situation comprend : (i) un climat destructeur majeur ou un événement naturel détruisant les moyens de subsistance ou la résidence de la population cible (ouragan ou tremblement de terre majeur) ; (ii) des attaques majeures de ravageurs et de maladies affectant les cultures/bétail et menaçant les moyens de subsistance ; (iii) problème majeur de santé ou d’insécurité alimentaire nécessitant une aide immédiate ; et (iv) des troubles civils majeurs entraînant la destruction des infrastructures productives et des actifs de la population et des institutions ciblées. Un lien de causalité entre la crise et/ou l’urgence éligible doit être présent pour déclencher la composante. Par conséquent, l’urgence doit être liée à un événement qui a provoqué, ou est susceptible de provoquer de manière imminente, un impact environnemental, économique et/ou social négatif majeur.
Arrangements institutionnels
Le Ministère de L’Économie et des Finances (MEF) est l’Agent principal du Projet. Au nom de l´état Haïtien, il signe l´accord de don avec le FIDA. Le MEF délègue la responsabilité pour l´exécution fiduciaire et technique des activités à son Unité Technique d´Exécution (UTE). En ce sens, elle est chargée (i) de la planification, la programmation, le suivi et l’évaluation du Projet et (ii) des suivis technique, administratif et financier du Projet, y compris la passation des marchés et l’exécution du plan de gestion environnementale et sociale.
Le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR) assure le suivi des activités en tant que partenaire de mise en œuvre. D’autres acteurs privés comme la CROSE, l’ACDED, la FONKOZE et FANM DESIDE interviendront dans des activités de production, d’irrigation, de commercialisation, de graduation, de genre et de nutrition sur le terrain.
